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2 l'Océanie, non reconnu par la Fédération internationale (IHF). Et son remplacement par l'Allemagne, éliminée en barrages, qui constitue comme par hasard le premier marché du handball dans le monde. La décision a fait scandale chez les Australiens comme en Islande, le pays qui était censé être le premier sur la liste en cas de repêchage. Cette dernière a finalement été conviée à son tour après le forfait du Bahreïn et des Émirats arabes unis pour raisons politiques (voir par ailleurs). L'IHF a depuis décidé que deux places seraient attribuées sur invitation lors des prochains Mondiaux. SOUS HAUTE SÉCURITÉ LE CONTEXTE général de ce Mondial organisé à Doha dans le golfe Persique, dans un pays musulman, n'est évidemment pas tout à fait le même qu'en Suède ou ailleurs en Europe. Touchées au coeur la semaine dernière, la France et son équipe nationale seront sous surveillance. Des mesures de sécurité supplémentaires ont été mises en place mais a priori sans excès. Ce sont d'ailleurs des forces françaises du GIGN et du Raid qui supervisent la sûreté de l'épreuve. « Nous avons eu des réunions de concertation jusqu‘à mardi avec les ministères ou le CNOSF. Et je suis parti un peu en avance afin de préparer l'arrivée de l'équipe car je veux vérifier les protocoles. Le risque est considéré comme léger mais il existe », explique Philippe Bana, le directeur technique national qui s'est envolé pour le Qatar mardi soir, la veille du départ de la délégation. Proposition a été faite aux Bleus de changer d'hôtel à Doha. Mais ils ne bouleverseront pas la logistique initiale et logeront dans le même établissement que leurs adversaires de la première phase (Algérie, Égypte, Islande, République tchèque, Suède). La participation de l'équipe de France au Mondial n'a d'ailleurs pas été remise en cause par les événements tragiques de la semaine dernière. « À aucun moment, coupe Bana. Le mot d'ordre avec le ministre, c'est on reste debout. Il est hors de question d'annuler quoi que ce soit, plutôt d'apporter la vie par le sport. Et on ne se sent pas investi d'une quelconque mission supplémentaire, on joue notre rôle de sportif de haut niveau, conscients de tous les enjeux, en se disant que le sport est une réponse. » Ar. L. UNE SÉLECTION BÂTIE À COUPS DE MILLIONS CONTRAIREMENT à ce que l'on pourrait imaginer, le pays hôte n'aura rien d'un faire-valoir. Le Qatar, qui a vaincu en préparation la Serbie (27-26) et la Russie (33-22), est un candidat logique aux quarts de finale – où il pourrait croiser la France – , d'autant qu'il a pu choisir la moitié de tableau la plus abordable. C'est une équipe « nationale » très inhabituelle qui va ouvrir la compétition ce soir face au Brésil : sur la liste officielle de vingt-huit joueurs, seuls cinq sont originaires de l'émirat, tous les autres ayant bénéficié de la politique de naturalisations massive lancée afin de monter rapidement une équipe compétitive. Le Qatar profite du règlement, qui permet de changer de maillot si l'on n'a plus été sélectionné depuis trois ans. Sept nationalités y sont représentées : Espagne, Bosnie, Monténégro, Tunisie, Égypte, Cuba et même la France avec Bertrand Roiné (photo ci-contre), champion du monde (2011) avec les Bleus. « Est-ce que la Fédération internationale continuera à autoriser cela ? s'interroge Gaël Monthurel, l'ancien Barjot français qui a entraîné une équipe de jeunes à Doha les deux dernières saisons. L'Espagne l'avait déjà fait dans les années 1990, mais des joueurs comme Talant Dujshebaev évoluaient déjà dans ce pays. Là, on achète des joueurs pour monter une équipe nationale ! » Car l'aspect financier n'a rien de neutre. En plus du salaire de leur club, les internationaux sont rémunérés par la Fédération, jusqu'à 30 000 euros mensuels, avec d'énormes primes (200 000 euros) en cas de succès. Le sélectionneur Valero Rivera, champion du monde en titre avec l'Espagne, toucherait lui 800 000 euros par an. Ya. H. ILS LOUENT MÊME DES SUPPORTERS ! TROIS SALLES flambant neuves construites en un temps record, des supporters étrangers invités, d'autres qui effectueront une pige en... soutenant le pays hôte : l'ambiance de ce premier Mondial au bord du golfe Persique s'annonce pittoresque. Pour la première fois de l'ère moderne, il se disputera dans une seule et même ville, la capitale du Qatar, Doha, où trois salles de grand standard ont été édifiées en quelques mois : une de 15 300 places (Lusail Arena), où se déroulera le dernier carré ; une de 7 700 places (Ali-Bin-Hamad-al-Attiya) ; et une de 5 500 places (Duhail Sports Hall). Cette dernière a été construite en quatorze mois et abrite les locaux de la Fédération nationale. « Ils ont construit vite, car ils ont une capacité de mobilisation beaucoup plus importante que la nôtre, avec neuf mille ouvriers notamment. Et tout est connoté olympique, à l'exemple de la cérémonie d'ouverture, car ils veulent avoir les JO (en 2024) », glisse Philippe Bana, le DTN, qui a noué des liens étroits avec la Fédération qatarienne. Reste à remplir ces oasis issus du désert. Et, là, ça devient surréaliste puisqu'il semble, selon un blogueur espagnol, que soixante de ses compatriotes de la
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