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COMMENT JE SUIS ARRI COMMENT JE SUIS ARRI COMMENT JE SUIS ARRI VEE A MARC SAUTELET VEE A MARC SAUTELET VEE A MARC SAUTELET ? ? ? POURQUOI J’Y SUIS RESTEE ? POURQUOI J’Y SUIS RESTEE ? POURQUOI J’Y SUIS RESTEE ? SECQUEVILLE Marylène " Il n’y a pas de hasard. Il n’y a que des rendez -vous " . PAUL ELUARD Petite fille, j’avais l’habitude de me rendre dans ma famille paternelle originaire d’Annappes et domiciliée rue de la Liberté (juste en face de chez Jeanine Montreuil !) et ce particulièrement à la Toussaint. Lorsqu’on se rendait au cimetière et que l’on passait devant le Château, j’entendais cette phrase « tu vois, c’est les p’tits handicapés », avec toutes les repré- sentations que ces mots pouvaient engendrer dans ma tête d’enfant. Puis le temps des études est venu. Après un an de psycho, j’ai découvert la filière orthophonie et j’ai eu un dé- clic. Je savais que le handicap de communication était un des plus invalidants pour l'avoir vécu auprès d’un père sourd profond depuis la guerre. Il pouvait parler certes, mais ne nous comprenait pas, sauf sur les lèvres. Je voulais suivre cette voie ou voix….. L’enseignement en 2ème année nous fit découvrir les différentes pathologies langagières. Vinrent alors les cours sur les IMC prodigués par une orthophoniste renommée, passionnée qui était Chef de Service dans un Centre de Villeneuve d’Ascq. Nouveau déclic, ces sourires d’enfants athétosiques, spastiques….perçus sur les diapositives, c’étaient des « p’tits paralysés » de mon enfance. Séduite par la rééducation des enfants et le charisme de ce professeur, j’ai demandé à effectuer mon stage long de troisième année et l’étude de mon mé- moire de fin d’études au Centre MARC SAUTELET. Et c’est ainsi qu’a commencé mon aventure de 37 ans grâce à Madame EDMONT qui a accepté de me prendre comme stagiaire, de diriger mon mémoire, de me former, m’encourager et me faire confiance en m’embauchant l’année suivante le 12 septembre 1975 au Pavillon des Filles ( le même jour que le Docteur BRUANDET ). Quand j’ai commencé, on rééduquait surtout des IMC en orthophonie et on avait la chance d’effectuer rapide- ment le stage BOBATH long avec les autres rééducateurs. De ce fait, le travail pluridisciplinaire était au cœur de nos préoccupations. On faisait avec les moyens techniques de l’époque : machine à écrire, licorne…. On commençait à introduire les codes de communication. Françoise EDMONT protégeait ses filles, les bafouillo- thérapeutes comme disait Monsieur DABBADIE. Tous les matins, elle nous accueillait avec le café, parfois les petits pains ! On fêtait tous les anniversaires et en même temps on discutait des enfants et de nos problèmes. Elle savait créer du lien. C’est une époque riche en amitié et entraide : Roseline, Francine, William, Geneviève, Corinne la kiné, Marie Jeanne l’ergo et bien d’autres ! Pour être plus près du centre, j'ai souhaité habiter Ville- neuve d’Ascq. Alors, j’ai repris successivement le bail de l’appartement de Michel AUVILLE, près de la poste et ensuite celui de la maison de Monsieur DURANDAU, avant d’acheter celle de mon frère à Ascq….. Ceux qui me connaissent bien savent que j’ai toujours eu besoin de faire des projets, d’aller de l’avant, alors en 1979, j’ai voulu tenter le libéral. J’ai réduit mon temps de travail. Cela a duré 10 mois. Je m’ennuyais et me sentais moins utile qu’au Centre. Le travail d’équipe me manquait. J’ai demandé à réintégrer le Centre à temps plein et la direction a accepté. C’était encore possible à l’époque. A partir de ce moment là, j’ai compris que c’était à MARC SAUTELET que je grandirais, évoluerais et même si les années suivantes, j’ai eu parfois le désir de partir pour prendre davantage de responsabilités même à l’APF, je n’ai jamais su franchir le pas. Durant toutes ces années, j’ai rencontré de brillants professionnels avec qui j’ai pu faire un bout de chemin. Madame EDMONT, qui entre temps, était devenue Françoise pour les plus proches, est partie en Septembre 1985 vivre
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