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2 même en dessous du seuil de pauvreté (moins de 828 € par mois). Av ec l'aide de l'INSEP, du CNOSF et des Fédérations, il a transmis à des dizaines d'entreprises les CV des sportifs valides et handisports qui sont « médaillables » à Rio de Janeiro en 2016, soit deux cent cinquante athlètes en tout. Résultat : 91 d'entre eux ont trouvé une entreprise, dont dix-sept dès le mois de juin dernier. « Il y a trois bonnes raisons d'embaucher un sportif : il apporte à l'entreprise son réseau, son image et ses compétences », plaide Charles Rozoy, champion paralympique du 100 m papillon en 2012, qui rencontre aujourd'hui à l'INSEP les dirigeants de GL Events (entreprise spécialisée dans l'organisation d'événements sportifs). « Je vis avec de petits moyens et j'ai besoin d'argent pour ma préparation », poursuit l'athlète détenteur de deux masters de management et communication. « Je paie un loyer de 650 € et reçois la même somme de mon club d'Orléans ainsi qu'une aide de la Fédération française d'escrime de 5 000 € par an. À un an et demi des Jeux, je veux tout faire pour me qualifier, m ais j'ai aussi envie de me sentir utile », avoue Cécilia Berder, vice-championne du monde d'escrime. L'étudiante en journalisme à Paris, dont la journée « ressemble à un Tetris avec mes cours et mes entraînements », a pour sa part deux propositions : Radio France ou la télévision de l'INSEP. DEUX TYPES DE CONTRAT Même enthousiasme du côté des entreprises qui ont le choix entre le « contrat de prestation d'image accompagnée d'une clause relative à l'insertion professionnelle » ou la convention d'insertion professionnelle (CIP), qui permet au sportif d'aménager son temps de travail. Dans les deux cas, le sportif touche au minimum le smic (1 445,38 € brut mensuels) et les entreprises une prime de l'État. « C'est Éloyse (Lesueur, championne du monde de la longueur en salle) qui choisira le contrat qui lui convient le mieux », annonce Stéphane Nomis, ancien membre de l'équipe de France de judo et patron d'Ippon Tech, société de service en ingénierie informatique (150 salariés et 15 M€ de chiffre d'affaires). « Les sportifs ont une grande qualité : ils n'ont peur de rien. Je sais qu'Éloyse n'aura jamais peur d'un rendez-vous commercial car elle a la gnaque des champions », poursuit le dirigeant qui, dans la foulée, a recruté la judoka Marie-Ève Gahié, championne du monde cadettes 2013. La start- up Mac-Lloyd s'est lancée pour sa part dans le triathlon avec Dorian Coninx, champion du monde juniors de triathlon, qui bénéficiera d'un contrat d'image. « Mon truc est d'impulser une mentalité sport dans ma start-up. Nous allons accompagner Dorian dans sa préparation et lui demander de tester nos boîtiers qui enregistrent les mouvements des sportifs, notamment dans l'eau », explique Pierre- Arnaud Coquelin, cofondateur de Mac-Lloyd. Comme Ippon Tech, la jeune PME devrait rejoindre le club Objectif Performance qui va être créé pour faciliter les échanges entre employeurs de sportifs. « L'opération est loin d'être terminée. Nous allons continuer avec d'autres athlètes qui préparent les Jeux, mais aussi des sportifs de disciplines non olympiques »,annonce Thierry Braillard. À suivre. RACHEL PRETTI L’Equipe, 02.12.2014 EN CHIFFRES 15 000 À 30 000 € LA FOURCHETTE DES RÉMUNÉRATIONS ANNUELLES versées aux athlètes dans le cadre d'un contrat d'image ou d'une convention d'insertion professionnelle (CIP). 4 000 € LA PRIME QUE VA VERSER L'ÉTAT À LA START-UP MAC-LOYD qui s'engage avec le triathlète Dorian Coninx. Créée en 2012 et spécialisée dans la programmation informatique, la PME emploie 15 personnes pour un chiffre d'affaires de 500 000 €. 100 000 € LA SOMME DONT CHARLES ROZOY, CHAMPION PARALYMPIQUE DU 100 M PAPILLON EN 2012, A BESOIN pour bien se préparer aux prochains Jeux de Rio de Janeiro en 2016. « C'est moins que le salaire mensuel d'un bon footballeur de Ligue 1 », sourit-il. 40 LES ENTREPRISES QUI ONT PARTICIPÉ, HIER, AU 5E FORUM DE L'EMPLOI DES SPORTIFS de haut niveau organisé par l'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance (INSEP). Le ministère des Sports prolonge aujourd'hui cet événement avec la signature et/ou l'officialisation de 91 contrats.
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